11 février 2020 à 08:44
Une pensée de Tahiti pour le Gros
Alain, Comme toutes les semaines, j’ai regardé le site du stade.
Et j’aurais préféré t’écrire en d’autres circonstances, mais je viens d’apprendre le départ du Gros. Et je n'arrive pas à y croire !
Cela me touche particulièrement de par l’amitié qu’il avait bien voulu nous accorder.
Nous avons tous des anecdotes à son sujet ... et si on les analysait, on y verrait à quel point il savait faire preuve de gentillesse derrière son air bourru.
Personnellement, j’en ai une. elle est loin d’être savoureuse mais reflète bien sa personnalité.
Si ma mémoire est bonne, j’ai été un des tous premiers juniors, à même pas 18 ans, que Robert a surclassé en équipe 1.
Premier match au stade Berliet, en honneur, contre Nantua qui descendait de F3. Il me semble qu’à cette époque le rugby était un peu plus brutal ...dirons-nous.
Mise en place le Dimanche Matin, Le Gros me casse les pieds toute la matinée en me disant que tout allait bien se passer. Je ne comprenais pas.
Quelques secondes avant le match, on se regroupe tous ensemble et là, le Gros met à l’amende tous les seniors au sujet de l’équipe adverse (je vous rappelle qu’il y avait quand même Patrice Colomb qui avait joué en 1 à Bourgoin !!)
Je m’en rappelle encore : “ Le premier qui touche au merdeux (moi en l'occurrence) on lui fend le bocal, on lui ouvre le crane à la page 103 ! " . Je jure que c’est ce qu’il a dit !
Signe d’honnêteté suprême : il a dit ce qu’il allait faire et il a fait ce qu’il avait dit.
Je m’explique : il a pris un coup de pompe dans la gueule à ma place ! J’étais coincé dans un maul, bloqué je ne pouvais pas bouger les bras pour me protéger et je peux le jurer, mais il a fait TOUT ce qu’il a pu pour m’éviter de prendre un coup de savate et il l’a pris à ma place !
Qu’avait – il à gagner dans cette affaire ? Rien. Mais il ne badinait jamais avec la parole donnée, l’honneur et l’amitié. Je n’ai jamais oublié cet épisode et je n’oublierai jamais Guy ! Je n’ai pas perdu un papa, un mari ou u membre de ma famille, j’ai réellement perdu un frère d’armes !
Thierry BAUDIN
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